Gymnophonique


Quand le sport donne corps à la musique

L’organisation des Jeux Olympiques 2024 est l’occasion idéale pour témoigner de cette connexion entre acte sportif et acte musical.

Mathieu Richomme, chef d’orchestre de l’harmonie municipale d’Orléans s’allie aux compositeurs Yann Stoffel et Philippe Perrin ainsi qu’à l’autrice Estelle Bezault pour imaginer un concert poétique réunissant les musicien.ne.s Orléanais.e.s mais aussi le chœur d’enfants du Conservatoire d’Orléans et deux récitantes, élèves en chant et théâtre du Conservatoire d’Orléans.

Après une année entière de travail, naît le concert original « Gymnophonique – l’énergie des jeux » interprété en avant-première le 10 juillet 2024 au Théâtre d’Orléans pour fêter le passage de la flamme olympique dans la cité johannique.

Aujourd’hui, « Gymnophonique » est édité aux Editions Lacroch‘ (Paris).

« Surface lisse
Bleu de l’Azur
Bassin d’eau douce, douce
De toute ma peau
Transpercer ta texture

Tête la première sous
Ton eau lourde
Suivre la houle, houle
Chaque seconde compte
Et décompte les gouttes

Tracer, vacille,
Sillon, s’enivrer de la
Vague-vite
Atteindre l’horizon » BIS

[ Extrait de la « Valse liquide », chant ]

Ê

A quoi ça sert ?
Pour qui pourquoi ?
Quoi faire de ça ?

A défaut d’y répondre,
Tenter d’y réfléchir.

Munie du fil de ma pensée, je m’en vais explorer cet Être tout entier pour (tenter
de) lui trouver une raison.

Un texte d’abord, un poème.
Ecrit en vers libres,
Je m’amuse de cette langue fertile
Qu’il m’est permis de tricoter.
La fait sonner
De cette manière singulière
Qui tinte à mes oreilles,
Et se joue de mon cerveau.

Un objet sonore, donc.
Partition de mots
Portée par celle d’un instrument ample, électrique.
Le son d’une guitare
Accompagnera la pensée,
Ponctuera cette étonnante conférence,
Se mariera délicatement à la voix
Pour souligner la résonnance.

Un monologue, enfin.
Une réflexion saugrenue,
Tendre ou troublante
Sur notre présence au monde.
Une parole ne pouvant être véhiculée
Que par une figure sans âge,
Sans nom,
Et sans principe.
Aller chercher cet Autre au fond.
Clown, ange, illuminé,
Appelons-le comme on voudra !
Cet individu éternel
Sera une ultime fois convoqué
Pour éclairer de sa spontanéité
Cette cogitation existentielle

[Réflexion / avril 2025]